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La naissance de l’ADR

Pour comprendre comment l’ADR nous est parvenu, il est nécessaire de se plonger 80 ans en arrière.

La deuxième partie du 20ème siècle s’accompagne d’un développement des technologies, de l’industrie, du commerce et de la vie en générale. Les « trente glorieuses » apporte une accélération quasi-exponentielle de la société et il faut s’adapter rapidement.

ADR

L’origine du Transport de Marchandises Dangereuses

Les transports avaient été, jusqu’ici, quasiment effectué par chemin de fer, y compris les marchandises dangereuses. Oui, le RID est donc le plus vieux et le premier texte sur le transport de marchandises dangereuses. Il date de 1890 et se composait à l’origine d’une petite annexe au CIM (convention internationale des marchandises).

Mais les grandes années d’expansion économique voient le développement du transport routier. Fraichement créé en 1947, le Comité des transports intérieurs de la Commission économique des Nations Unies pour l’Europe (CEE-ONU) étudie donc la mise en place d’un équivalent du RID pour le transport routier afin d’assurer une meilleure protection du réseau routier qui devient de plus en plus utilisé par les personnes.

En 1950 l’ancêtre de l’ADR (Accord européen relatif au transport international des marchandises dangereuses par route) est proposé. Après plusieurs révisions, le texte est soumis à l’accord de Genève en septembre 1957. Il était alors composé de 200 pages contre plus de 1000 aujourd’hui.

RTMDR

Presque 10 ans plus tard, l’accord entre en vigueur le 29 janvier 1968 et régit alors le transport de marchandises dangereuses par route.

Les débuts de l’ADR

La mise en place et l’application de l’ADR ne s’est pas faite en harmonie dès le premier jour. Par exemple, l’accord ADR indiquait dans son préambule à l’articles 4.1 que :

Chaque partie contractante conserve le droit de réglementer ou d’interdire pour des raisons autres que la sécurité en cours de route l’entrée sur son territoire de marchandises dangereuses » (article 4.1 d’origine)

Mais cela pouvait donc permettre aux adhérents de jouer sur les règles de transport de certaines marchandises dangereuses ou d’en abuser à des fins lucratives.

Ces écarts ont permis de moderniser la réglementation.

Évolution de l’ADR

Une évolution majeure est la mise en place du Code IMDG. Celui-ci est introduit dans les années 60/70 avec l’apparition du règlement de transport maritime de marchandises dangereuses. L’ONU a donc dû s’adapter avec les règles du transport maritime pour créer un règlement harmonisant les règles du transport routier et maritime.

Les règles du transport routier s’en trouvèrent fortement modifiées jusqu’à ce que l’on reconnaisse que l’ONU avait de solides bases sur le sujet pour que dès les années 90, les recommandations de l’ONU s’imposent sur le globe en termes de transport international.

Durant les années 80-90, de nouvelles versions sont mises en place améliorant les dérives de la précédente version et incluant des parties sur la formation de conducteurs ainsi que l’harmonisation du système de classification des matières dangereuses.

Une nouvelle évolution majeure voit le jour en 2005. Suite aux attentats du 11 septembre 2001, de nouvelles mesures sur la sûreté dans les transports sont introduites (chapitre 1.10 de l’ADR).

Aujourd’hui l’ADR regroupe près de 53 pays signataires alors qu’il suffisait, à l’époque, de 5 pays signataires pour être reconnus mondialement. La France, la Belgique, l’Italie, les Pays-Bas et le Portugal furent les premiers. S’en suivit, le Royaume-Uni, l’Allemagne, le Luxembourg, l’Espagne et les pays scandinaves et de l’Europe de l’Est, et nombres d’autres pays adhérent. Aujourd’hui des pays d’Asie centrale et de l’Afrique du nord rentrent dans le cercle.

L’ADR a d’ailleurs changé de nom pour passer d’Accord européen à Accord relatif au transport international des marchandises dangereuses par route

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