Fini le lithium ? Les nouveaux types de piles et batteries
Résultat de l’avancée technologique humaine, les piles et batteries au lithium seraient-elles déjà devenues obsolètes ? Le développement de modèles construits à partir d’autres sources d’énergie semble confirmer que le lithium n’est pas la matière du futur.
Les piles et batteries au lithium
Apparu dans les années 90, les piles et batteries au lithium ont grandement favorisé l’essor technologique. Destinés à remplacer les piles alcaline, ces nouveaux modèles ont permis de développer des appareils devenus indispensables aujourd’hui (téléphone portable, appareil photo, tablette, ordinateur, alarme,…). Aujourd’hui encore on l’utilise pour améliorer notre quotidien. Ce qui était, autrefois, affecté de petits appareils peut maintenant être appliqué à une plus grande échelle. Ayant une autonomie plus que doublé, elles équipent désormais nos voitures, camions et même les bateaux.
Dans ce contexte, les autorités compétentes (en termes de T.M.D.) se doivent de garantir la sécurité du domaine public avec ces équipements contenant de la marchandises dangereuses. Les réglementations évoluent sans cesse pour s’adapter aux nouvelles utilisations et malgré les règles de sécurité et sûreté mises en place, plusieurs incidents des dernières années concernent ces produits.
ladepeche.fr
Malgré ces nombreux accidents, les réglementations sont désormais suffisamment explicite sur l’utilisation de ces marchandises dangereuses dans le cadre du transport et les accidents deviennent moins fréquent. Mais la forte demande pour une ressource naturelle qui s’épuise et l’apparition de nouvelles technologiques nous force à réfléchir, innover et nous tourner vers d’autres sources d’énergie.
Les piles et batteries au sodium
Malgré ce que l’on pourrait penser le projet de la pile au sodium est plus ancien que la pile au lithium cependant celui-ci a été abandonné au profit de ce dernier car il était plus performant (il emmagasine deux fois plus d’énergie par masse ou volume).
C’est Jules Verne qui, pour la première fois en 1870, a évoqué la pile au sodium dans son célèbre roman « 20 000 lieues sous les mers ».
“ Il est un agent puissant, obéissant, rapide, facile, qui se plie à tous les usages et qui règne en maître à mon bord. Tout se fait par lui. Il m’éclaire, il m’échauffe, il est l’âme de mes appareils mécaniques. Cet agent, c’est l’électricité.
… j’ai voulu ne demander qu’à la mer elle-même les moyens de produire mon électricité. Le sodium seul se consomme, et la mer me le fournit elle-même. Je vous dirai, en outre, que les piles au sodium doivent être considérées comme les plus énergiques, et que leur force électromotrice est double de celle des piles au zinc”.
(Capitaine Nemo dans Vingt mille lieues sous les mers, Jules Verne, 1870)
Fait incroyable que 150 ans plus tard, des ingénieurs français avec l’aide du CEA et du CNRS mettent au point un prototype viable donnant ainsi vie au discours du capitaine Nemo. Présent en quantité abondante à la surface de la terre, le sodium pourrait résoudre le problème de pénurie du lithium et limiter les accidents/incidents car il est moins cher, moins polluant, moins dense en énergie que le lithium. De plus il a plus de puissance, se recharge plus vite, vieillit plus lentement, et présente moins de risque d’emballement et d’explosion. Cette alternative pourrait donc conduire à réduire les problèmes de transport et de sécurité.
La reconversion des appareils utilisant les piles au lithium pourrait également être minime.
Récemment une visseuse sans fil utilisant une pile au sodium a été proposé au grand public. Il est donc fort possible que cette technologie sera appliquée à d’autres appareils dans les prochaines années.
Dans le domaine du transport de marchandises dangereuses, cette nouveauté a déjà été prise en compte pour les futurs règlements 2025. Les autorités ont bien anticipé le transport de ce produit dangereux qui reste proche de lithium en terme de prescription. Mais la prochaine génération de piles pourrait être plus complexe à réglementer…
les piles et batteries nucléaire ou atomique
La dernière avancée technologique dans le domaine des appareils domestiques est l’apparition d’une pile utilisant l’énergie atomique.
Déjà présent dans les secteurs de l’aérospatiale ou de l’armée, les micro-réacteurs atomique ou piles à combustible nucléaire existent depuis plusieurs années. Désormais une nouvelle porte s’ouvre sur les appareils domestiques avec l’apparition d’une batterie miniature nucléaire pour smartphone. Si les promesses sont belles : légèreté, durabilité infinie, haute densité énergétique et tolérance aux températures extrêmes, la commercialisation d’un tel produit n’est pas encore prévue.
La perspective d’avoir à domicile un appareil nucléaire reste encore incertaine bien que la nocivité radioactive soit nulle car les isotopes nucléaires après désintégration deviennent du cuivre, non radioactif pour l’homme et l’environnement. Les premiers essais montreraient que la puissance nécessaire pour alimenter un smartphone n’est pas encore atteinte. Néanmoins nous pourrions avoir ici la prochaine grande évolution des piles et batteries.
Établir des règles de sécurité et de sûreté pour garantir un transport sans problème risque d’être un grand défi.
Il y a, cependant, encore un grand nombre de modèles de piles et batteries utilisées ou en cours de développement qui pourraient également bouleverser le monde du transport de marchandises dangereuses tels que les batteries à électrolyte solide, au lithium-soufre, au magnésium, de zinc/manganèse…
Restez connecté à FORM-EDIT pour suivre l’évolution et les dernières nouvelles liées au piles et batteries. Nos experts pourront également répondre à toutes vos questions.
