2025, l’année du Mercure ?
En se basant sur le tableau A de l’ADR, cette nouvelle année 2025 renvoie au numéro UN du COMPOSÉ SOLIDE DE MERCURE, N.S.A.
Le transport de composés de mercure est strictement encadré par les règlements de transport pour éviter les risques sanitaires et environnementaux, car il s’agit d’une matière toxique (Classe 6.1) qui peut causer des dommages graves à la santé humaine par inhalation, ingestion, ou contact avec la peau.
Ce métal lourd peut en effet créer :
- Un empoisonnement aigu si des vapeurs ou particules sont inhalées ou si la peau entre en contact direct.
- Une contamination environnementale, car le mercure peut s’accumuler dans les écosystèmes, notamment dans les chaînes alimentaires (bioaccumulation).
- Une dissémination en cas de déversement ou d’accident.
Cette matière peut être classé dans les 3 groupes d’emballage existants (I – II – III) selon sa dangerosité.
Au 19ᵉ siècle, à une époque où les connaissances sur ses dangers étaient limitées, le mercure était parfois utilisé pour impressionner lors de démonstrations qui ressemblaient à de la magie. L’une des expériences populaires consistait à utiliser la densité exceptionnelle du mercure, qui est presque 14 fois plus dense que l’eau.
La « brique flottante » est une expérience basée sur un fait scientifique avéré : la densité du mercure, qui est de 13,6 g/cm³, permet à des objets très lourds (comme une brique, densité environ 2 g/cm³) de flotter.
Mais lors de ces démonstrations « spectacles », les personnes curieuses touchaient le mercure ou jouaient avec ses gouttelettes métalliques. Certains scientifiques ou spectateurs souffraient plus tard de symptômes, car ses vapeurs sont très toxiques.
L’avenir du Mercure
Aujourd’hui, l’industrie et la recherche cherchent à réduire l’utilisation de composés contenant du mercure en les remplaçant par des alternatives plus sûres. En 2017 est entrée en vigueur la Convention de Minamata qui vise à protéger la santé humaine et l’environnement contre les effets néfastes du mercure. Celle-ci prévoit :
- L’interdiction de l’utilisation des nouvelles mines de mercure et l’abandon progressif des mines existantes
- La suppression et l’élimination progressive de l’utilisation du mercure dans un certain nombre de produits et procédés
- La mise en place de mesures visant à contrôler les émissions de mercure dans l’atmosphère et ses rejets dans l’eau et le sol
- Le contrôle du secteur informel de l’extraction minière artisanale et à petite échelle de l’or.
La Convention traite également de la question du stockage provisoire du mercure ainsi que de son élimination une fois devenu déchet, des sites contaminés ainsi que des aspects sanitaires.
L’UN 3554 – Une alternative au Mercure ?
En 2025, l’ADR accueillera de nouveaux numéro ONU et notamment l’UN 3554 : Gallium.
Cette matière partage quelques similarités avec le mercure, mais présentent aussi des différences notables, car bien que beaucoup moins toxique, le gallium n’est pas complètement inoffensif. Solide à température ambiante, mais fondant à seulement 29,76 °C, il peut réagir avec l’aluminium et le rendre cassant ce qui en fait un matériau d’intérêt dans les démonstrations de science amusantes, comme la destruction d’une canette en aluminium. Essentiel dans la fabrication des semi-conducteurs (arséniure de gallium) utilisés dans l’électronique avancée comme les panneaux solaires et les LED.; le gallium est donc un métal plus sûr et plus utile que le mercure pour des applications modernes même si celui-ci ne peut remplacer toutes les applications avec du mercure !
Alors, même si l’année 2025 nous fait pensez au mercure, faites attention à vous, et prenez soin de vous, restez éloigner du mercure et des produits toxiques !